Du 20 au 30 mars 2025, la ville des Cayes a vibré au rythme du théâtre avec la première édition du festival Sen-e-sof. Conçu comme un espace de création, de transmission et de rencontre, ce festival a transformé les rues de la ville — et même ses écoles — en scènes ouvertes. Soutenu par Yelo Ayiti, il s’est imposé comme un rendez-vous culturel majeur dans le Sud.

Le théâtre comme langage populaire

Le festival a débuté le 23 mars avec AYIDA, une pièce forte de la troupe Tempokata, jouée en plein air. Une expérience immersive qui a tout de suite capté l’attention du public.

Le 29 mars, c’est une version revisitée de Candidat au Mariage de Languichatte Debordus qui a été présentée par des personnalités locales, sous la direction de Fen Josil et Frenel Clervil. Une performance mêlant humour et regard critique sur la société.

Enfin, le 30 mars, la pièce Ra-Gagann par AJPE et Lakou Kanari a clôturé le festival dans les rues, dans une ambiance festive et engagée.

Une tournée scolaire pleine de promesses

Au-delà des représentations publiques, Sen-e-sof a aussi pris le chemin des écoles. Plusieurs établissements de la ville ont accueilli les artistes pour des performances et des échanges avec les élèves. L’enthousiasme de ces derniers a surpris même les organisateurs. Beaucoup ont exprimé leur désir de s’initier à l’art théâtral, confirmant le besoin criant d’un centre de formation artistique dans la région.

Cette tournée scolaire a non seulement élargi l’audience du festival, mais a aussi mis en lumière un vivier de jeunes talents en attente d’un cadre d’accompagnement structuré.

Un pari réussi malgré les défis

Avec peu de moyens financiers, mais beaucoup d’ingéniosité et de solidarité, cette première édition de Sen-e-sof a tenu ses promesses. Elle a rassemblé la communauté autour de valeurs de partage, d’expression et de réflexion.

L’engagement de Yelo Ayiti

Yelo Ayiti est fier d’avoir soutenu cette initiative novatrice. En pariant sur le théâtre, nous parions sur les idées, sur les voix locales, sur la capacité de la culture à éveiller et à relier.

Le succès du festival, en milieu urbain comme scolaire, confirme qu’il y a une demande réelle pour des espaces de formation et de création. Nous restons engagés aux côtés des artistes et des porteurs de projets pour construire ces espaces dans les années à venir.

Et maintenant ?

Les organisateurs de Sen-e-sof préparent déjà une deuxième édition, plus grande et plus structurée. Yelo Ayiti continuera à accompagner cette dynamique, convaincu que la culture peut — et doit — jouer un rôle clé dans le développement local.