Les Cayes, 7 juillet 2025 – Le Chillax Bar Resto s’est transformé en un véritable carrefour littéraire ce dimanche, alors que l’écrivain Gary Victor y rencontrait ses lecteurs pour la signature de son plus récent roman, Les Pages Blanches de la Détresse. L’événement, empreint de chaleur et d’effervescence intellectuelle, a réuni étudiants, enseignants, écrivains locaux et passionnés de littérature autour d’un des auteurs les plus emblématiques d’Haïti.
À deux jours de son anniversaire, Gary Victor s’est livré avec simplicité et profondeur. Né à Port-au-Prince en 1958, fils du sociologue René Victor, il s’impose depuis plusieurs décennies comme une voix majeure des lettres haïtiennes. Dans ce nouveau livre, il explore les zones d’ombre de l’âme humaine — la douleur, la solitude et ce silence intérieur qui hante les êtres. « Les pages blanches, ce sont parfois celles que la douleur nous empêche d’écrire », a-t-il confié à un auditoire captivé.
La rencontre a donné lieu à de riches échanges sur la littérature, la société et le rôle de l’écrivain dans une Haïti en crise, mais toujours vibrante d’énergie et d’humanité. Entre causerie, séances de dédicace et moments conviviaux, l’atmosphère témoignait d’un véritable appétit culturel et d’une soif de sens.
Rédacteur en chef du Matin et ancien scénariste pour la radio, la télévision et le cinéma, Gary Victor continue, à travers son œuvre, de sonder les paradoxes du pays — entre croyances, chaos et quête d’espérance. Les Pages Blanches de la Détresse s’inscrit ainsi dans la lignée de ses grands romans : lucide, mélancolique, mais toujours profondément humain.
Cette soirée littéraire marque un moment fort pour la vie culturelle du Sud. Elle rappelle que la littérature haïtienne ne se limite pas à Port-au-Prince : elle respire, s’épanouit et inspire jusque dans les villes régionales. Entre signatures, discussions et éclats de rire, le public des Cayes a célébré plus qu’un livre — il a célébré la résistance et la vitalité de la culture haïtienne.
📸 Crédit photo : John-dely Mesidor


