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Haïti face au défi de la conservation : la survie fragile des jardins botaniques et de sa biodiversité

Haïti face au défi de la conservation : la survie fragile des jardins botaniques et de sa biodiversité

Haïti, l’un des pays les plus riches en biodiversité des Caraïbes, voit ses efforts de conservation menacés par l’insécurité, le manque de financement et l’absence d’encadrement étatique. Les jardins botaniques privés, souvent créés par des passionnés et des spécialistes, jouent un rôle crucial dans la préservation des espèces endémiques, la sensibilisation du public et le suivi scientifique.

Jardin Botanique des Cayes – Karibiodiv

Le Jardin botanique des Cayes, unique site haïtien officiellement reconnu par le réseau international BGCI, a dû fermer pendant plus de vingt jours en août 2025 à cause de conflits fonciers. Cette interruption a eu des conséquences directes sur l’entretien des plantes rares et sur les activités pédagogiques, affectant notamment une quarantaine d’étudiants. Malgré sa réouverture, l’avenir du site reste incertain, la continuité des activités reposant uniquement sur les ressources et la persévérance des responsables.

D’autres initiatives, comme les jardins botaniques d’Ouanaminthe, de Milot ou de Dexia, rencontrent des défis similaires : manque de financement, difficultés d’accès à l’eau, rareté de la main-d’œuvre et insécurité. Certaines exploitations survivent grâce aux dons, au bénévolat et à la contribution des visiteurs, mais leur situation reste précaire.

Le pays compte plus de 5 000 espèces végétales, dont près de 2 000 endémiques, mais sans structures solides de conservation, de nombreuses plantes emblématiques risquent de disparaître, emportant avec elles un patrimoine écologique, scientifique et culturel irremplaçable. En comparaison, des pays voisins comme la République dominicaine disposent de jardins nationaux de grande envergure, capables de classer et protéger des dizaines de milliers d’espèces.

La survie et le développement des jardins botaniques haïtiens nécessitent donc un soutien institutionnel et financier durable. Préserver ces espaces, c’est protéger la biodiversité, la mémoire écologique et le potentiel éducatif du pays, qui pourrait en faire un modèle régional en matière de conservation végétale.

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